L'église de Saint Médard / Paris 5 / Les convulsionnaires

Les convulsionnaires de St Médard étaient des individus qui prétendaient être possédés par des esprits divins ou démoniaques, et qui ont provoqué des scènes de transes et de miracles dans l'église de St Médard à Paris au XVIIIe siècle.

L'origine des convulsionnaires remonte à 1727, lorsque le prêtre François de Paris a commencé à prêcher sur l'importance de la souffrance et de la pénitence pour expier les péchés. Ses disciples, connus sous le nom de flagellants, se flagellaient en public pour montrer leur piété. Cependant, en 1731, un de ses disciples, le sieur de la Poterie, a commencé à avoir des convulsions lors de ses séances de flagellation. Cette pratique est devenue populaire, et en 1732, l'église de St Médard est devenue le centre des convulsions.

Les convulsions consistaient en des mouvements violents, des cris et des tremblements. Les convulsionnaires se réunissaient dans l'église de St Médard et se flagellaient pour provoquer des convulsions. Ils ont ensuite été emmenés dans des chambres où ils pouvaient continuer leurs convulsions en privé.

Les convulsionnaires ont commencé à attirer de plus en plus de gens, y compris des membres de la noblesse et de la haute société. Certains ont même affirmé avoir été guéris de maladies après avoir assisté aux convulsions ou après avoir touché les convulsionnaires. Ces guérisons ont été considérées comme des miracles et ont attiré encore plus de gens à St Médard.

Cependant, il y avait aussi des critiques des convulsionnaires. Certains les considéraient comme des charlatans qui profitaient de la crédulité des gens pour leur propre profit. D'autres étaient préoccupés par les risques pour la santé des convulsionnaires, qui pouvaient souffrir de fractures ou de blessures graves lors de leurs convulsions.

En 1733, l'archevêque de Paris a interdit les convulsions publiques, mais cela n'a pas empêché les convulsionnaires de continuer leurs pratiques en privé. En 1759, l'interdiction a été levée, mais les convulsions ont continué à diminuer en popularité.

Aujourd'hui, les convulsionnaires de St Médard sont considérés comme un phénomène religieux marginal et controversé. Cependant, ils ont été importants pour l'histoire de la religion et de la culture à Paris au XVIIIe siècle. Les convulsions ont été un moyen pour les gens d'exprimer leur dévotion religieuse et leur quête de miracles et de guérisons. Les critiques des convulsionnaires ont également reflété les tensions entre les traditions religieuses établies et les nouveaux mouvements religieux.

En fin de compte, les convulsionnaires de St Médard ont été un exemple de la capacité de la religion à inspirer des comportements extrêmes chez les individus, ainsi que de la persistance des croyances et des pratiques marginales malgré l'opposition des autorités religieuses et civiles.